UN PEU D’HISTOIRE

Il faut remonter à plus de 5 000 ans en arrière pour parler des plus anciennes techniques de combat connues en Chine, grâce à l’art du Vajramukti (qui aboutira au Kalaripayat) venant de l’Inde. Effectivement, durant cette période s’effectuait des échanges culturels et commerciaux entre les deux pays.

En 2674 av. J.-C., lors d’une bataille de Huang Di l’Empereur Jaune, on parlera pour la première fois d’une méthode de combat intitulée Go-ti, une forme de lutte encore primitive.

Deux mille ans plus tard, sous les royaumes combattants (403-221 av. J.-C.) on sait qu’il existait une forme de lutte déjà très codifiée portant les noms de Shang-pu, Pai-chang, Shuai-go ou bien Hudi. Actuellement, on emploie le nom de Shuai-jiao.

Durant la dynastie Ming (1368-1644), la technique de la lutte s’améliora, laissant place à l’intelligence des techniques plutôt qu’à la force brute. Ainsi naquit le Luohan-quan, ancêtre du Ju-jutsu japonais.

À partir du développement du Taoïsme, les techniques individuelles de combat vont s’imprégner de ce concept philosophique. Suivant les hommes de l’époque, il y a deux sens à cette pratique, l’une cherchant à les doter d’une arme de mort, l’autre à s’élever spirituellement. Il en résultat très tôt des boxes « internes » et des boxes « externes ».

Citons d’abord, Kwok Yee, qui vécut au premier ou second siècle de notre ère, il lui est attribué le style de la « longue main » (chang quan).

Trois siècles plus tard, un nouveau pas décisif fut franchi dans l’approfondissement et la diffusion des techniques de combat, et ceci grâce au monastère de Shaolin. Le bouddhisme avait lentement pénétré en Chine, venu de l’Inde, depuis le milieu du premier siècle de notre ère.

C’est donc vers 525 après J.C. qu’un moine indien du nom de Da Mo arriva en Chine, précisément au Henan où se trouvait le temple de Shaolin.

La légende raconte que Da mo enseigna une série de mouvements aux moines en vue de renforcer leur tonus musculaire et leur apprendre des techniques de combat.

Da mo va également poser les premiers jalons du bouddhisme Chan mais également des techniques pour le développement de l’énergie interne (Qi Gong). Il sera honoré après sa mort du nom de Bodhidharma (l’illuminé).

Les moines du monastère vont ainsi peu à peu établir leur réputation d’efficacité guerrière que l’on connaît aujourd’hui.

Vers le milieu du 16e siècle, un moine de Shaolin se nommant Jue Yuan, fut déçu par le niveau réel des habitants du monastère, il décida donc de partir à la recherche d’experts d’arts martiaux. Après un long périple, il rencontra Bai Yu-feng, un terrible expert de combat qu’il vit à l’œuvre devant une bande de brigands. Ce dernier présenta au moine son propre maître Li Chieng.

Les trois hommes réalisèrent un véritable travail de codification et de synthèse de leurs savoirs, élargissant les 72 techniques de combat de Bodhidharma à 170 techniques, le tout réparti en styles du Tigre, de la Grue, du Léopard, du Serpent et du Dragon. Ce travail sera à la base de quantités de styles qui en divergeront au cours des siècles suivants.

Il existe actuellement plus de 400 styles de boxe chinoise, certains traditionnels, d’autres plus ou moins fantaisistes, mélanges réalisés au cours du 20e siècle seulement, tournés vers la chorégraphie et les performances athlétiques plutôt que sur l’efficacité du combat réel. Les styles de boxe chinoise se classent en 2 grandes familles : les styles « externes » ou « durs » et les styles « internes » ou « souples ».

Les styles externes sont avant tout destinés au combat. On y compte plusieurs centaines de styles, la majeure partie d’entre eux remonte à Shaolin du moine Jue-Yuan et des experts Bai et Li.

Les styles internes sont davantage basés sur le développement de l’énergie vitale et interne. Les techniques sont exécutées lentement, en flux continu, et tout en souplesse. Les plus représentatifs de ces styles sont le Taiji Quan, le Bagua Zhang et le Xing Yi Quan. Selon la conception chinoise du Wushu, interne et externe sont deux volets faisant partie d’un tout, avec la même recherche d’efficacité par la mobilisation de l’énergie vitale soutenant l’énergie musculaire, et préconisant l’alternance intelligente en combat, des mouvements rapides et lents, durs et souples.

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